Foudres
Petite frayeur lors du dîner au restaurant, samedi soir, avec mes deux patrons français en mission à Madagascar : Un orage se déchaîne peu après notre entrée dans le restaurant : trombes de pluie, tonnerre, éclair. L'orage dure ... Nous dînons aux chandelles, le courant ayant sauté. Je suis assis dos à une fenêtre.
Tout à coup, je vois un éclair plus fort, accompagné d'un claquement très proche. La serveuse en face de moi sursaute, blémi et se met à trembler comme une feuille : la foudre est tombée dans le jardin, juste derrière la fenêtre devant laquelle je suis assis... Ouf... Petite frayeur rétroactive, la serveuse n'arrivera pas à s'en remettre...
L'article vu dans le journal le lundi suivant nous a vraiment inquiété a posteriori :
ANOSIBE
La foudre visite trois pièces et fait un mort (Extrait du Journal Les Nouvelles du 07.04.08)
C’est ce qu’on appelle un tragique coup du sort. Foudroyé, un garçon de 11 ans dénommé Jean-Antonio Ranaivomanana dit Ravaka a rendu l’âme, samedi, quelques minutes seulement après son arrivée à l’HJRA. Deux autres victimes ont eu la vie sauve bien qu’elles aient été touchées. Le drame s’est produit samedi soir à Anosibe Angarangarana, durant la forte pluie qui s’est abattue sur la capitale.
«Nous avons entendu trois coups de tonnerre. Puis une ‘boule enflammée’ est entrée par le toit. Elle transperce le plancher des deux étages supérieurs avant de frapper une femme qui se trouvait dans le rez-de-chaussée. La boule de feu continue sa route vers l’autre pièce, en passant par le couloir. Elle frappe le petit Ravaka, alors qu’il s’apprêtait à prendre le lit. La boule ne s’arrête toujours pas. Elle sort par la porte qui, par la violence du coup, s’est envolée comme une feuille de papier. Elle disparaît après avoir violemment secoué une autre femme qui était dans une autre chambre», raconte l’oncle de Jean-Antonio Ranaivo-manana, la mort dans l’âme.
Après s’être ressaisie du choc qui l’a surprise, toute la famille s’active pour évacuer les victimes à l’hôpital. Les deux femmes s’en sortiront avec des blessures plus ou moins graves, tandis que Jean-Antonio Ranaivomanana n’a pas survécu.
Hier, la douleur se lit encore sur le visage de quelques membres de sa famille qui sont venus à l’HJRA pour les préparatifs de l’enterrement. Selon l’un d’eux, l’inhumation aura lieu prochainement à Ambohibary Sambaina.
«Je ne peux pas croire que ce soit un accident naturel. Ce n’est ni plus ni moins qu’un acte de sorcellerie mais on verra bien la suite après l’enterrement», déclare un autre.